NCHINDO JOHN BOSCO ABSENT DE LA LISTE DE MARC BRYS : LE PARADOXE DU BALLON D’OR CAMEROUNAIS

La prestigieuse cérémonie du Ballon d’Or Camerounais, qui s’est tenue au Palais des Congrès de Yaoundé sous l’égide de Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football a fait des heureux et des heureuses. Nchindo John Bosco, l’ancien attaquant star de Yong Sports Academy aujourd’hui joueur de Coton Sport de Garoua, a été désigné meilleur joueur de la saison 2024, succédant ainsi à Emmanuel Mahop, vainqueur de 2023. Sa performance impressionnante tout au long de la saison semblait incontestable. Cependant, le véritable scandale est qu’il ne figure pas sur la liste de Marc Brys pour le dernier rassemblement de l’équipe nationale, malgré ses prouesses sur le terrain.
L’absence de Nchindo John Bosco de cette liste soulève une question fondamentale : à quoi sert réellement d’être sacré Ballon d’Or Camerounais si ce trophée n’a aucun impact tangible sur la carrière d’un joueur, tant au niveau national qu’international? Cette situation semble mettre en lumière l’absurdité de la distinction, qui reste sans valeur concrète sur l’échelle des sélections et des contrats à l’étranger. Le titre de “meilleur joueur de la saison” n’a manifestement pas donné à Nchindo John Bosco la reconnaissance qu’il mérite.
La question de fond se pose : pourquoi les meilleurs joueurs camerounais continuent-ils d’être ignorés par les sélectionneurs et les instances internationales ? De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un système où le mérite n’est pas récompensé et où le Ballon d’Or, censé être un tremplin pour la carrière des joueurs, reste une récompense honorifique sans réel impact. En effet, malgré ses performances exceptionnelles, Nchindo John Bosco n’a même pas eu l’opportunité de défendre ses couleurs en équipe nationale fanion.
Au-delà de ce faux-semblant de réussite, le système de sélection du Ballon d’Or Camerounais semble également déconnecté de la réalité du football moderne. Certes, la cérémonie est un événement prestigieux, mais elle n’a jamais su s’imposer comme un véritable levier de carrière. Il semble que l’influence de la présidence de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot, bien que saluée par certains, n’ait pas permis de réformer les structures internes du football camerounais. On peut alors se demander si le trophée a une réelle valeur ou s’il ne s’agit que d’une mise en scène pour masquer l’incapacité des principaux acteurs du football national, à offrir aux meilleurs talents nationaux une plateforme qui puisse réellement les propulser sur la scène internationale.
En fin de compte, cette autre édition du Ballon d’Or Camerounais rappelle amèrement que malgré les apparences, l’orientation du football camerounais reste insuffisante pour créer un environnement réellement compétitif et équitable pour ses talents les plus prometteurs. La question de la transparence et de l’égalité des chances pour les joueurs les plus méritants demeure un véritable défi à relever pour la Fédération Camerounaise de Football.
Joakim IPELA