AGRESSION DES AUTORITÉS CAMEROUNAISES PAR LA « BAS » MAURICE KAMTO, PRÉSUMÉ INNOCENT

Depuis son émergence en tant que leader d’un parti politique, Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), n’a cessé d’attirer l’attention et de diviser les esprits. Mais ces dernières semaines, un fait particulièrement grave a jeté de l’huile sur le feu : l’attaque violente d’un membre du gouvernement camerounais par la Brigade Anti-Sardinard en Belgique. Ce regrettable incident a amplifié les tensions entre les partisans du principal leader de l’opposition et certains autorités en place, mais surtout il met en lumière une réalité plus inquiétante : la diabolisation systématique et la répression à l’encontre de Maurice Kamto.
L’attaque sur un membre du gouvernement camerounais en Belgique a été largement médiatisée, mais de nombreux observateurs avertis soulignent que cette violence, bien que condamnable, est en réalité un symptôme de la frustration croissante des Camerounais face à la gestion politique du pays. Cependant, loin de chercher à comprendre les causes profondes de ces actes de violence, certaines autorités en contradiction avec les idéaux de paix prônées par le chef de l’Etat, ont préféré instrumentaliser cet incident pour décrédibiliser le Pr Kamto et son parti politique. En effet, la Brigade Anti-Sardinard, un groupe d’activistes, s’est fait connaître pour ses actions agressives envers les figures de l’administration actuelle. Mais en la mettant systématiquement en relation avec Maurice Kamto, une manipulation politique se dessine.
Au lieu de chercher à apaiser la situation et à engager un dialogue constructif, certains semble avoir choisi la voie de la répression et de la diabolisation. Le but ? Faire porter à Kamto la responsabilité de tous les dérapages. Dans cette logique, la campagne de stigmatisation s’intensifie, se nourrissant de chaque petit incident pour en faire un cheval de bataille contre l’opposant. Chaque déclaration de Kamto, chaque geste du professeur de droit ou de son parti est désormais scruté sous un prisme de violence et de chaos, sans nuance, sans considération pour les causes sous-jacentes qui poussent une partie de la population à se radicaliser.
En parallèle, une certaines presse a opté pour une ligne éditoriale qui va dans le même sens. La diabolisation de Kamto ne cesse de s’accroître. À travers des titres accablants, des articles biaisés et des analyses caricaturales, une partie des médias n’hésite plus à l’associer à tous les maux du pays, contribuant à l’enfermer dans une image de leader irresponsable et violent. Ces médias, souvent sous influence, ne prennent même pas la peine de rapporter les faits de manière objective. Ainsi, les nombreuses initiatives pacifiques et politiques de Maurice Kamto sont reléguées au second plan, tandis que ses propos sont interprétés de façon tendancieuse.
Ce scénario ne fait que renforcer une narrative selon laquelle le principal obstacle au bien-être du Cameroun et à la stabilité du pays serait un homme : Maurice Kamto. Un homme qui, pourtant, depuis son passage en prison en 2019 après huit mois de détention pour « insurrection, incitation à l’insurrection, attroupement, rébellion en groupe, trouble à l’ordre public, hostilité contre la patrie, association de malfaiteur etc… » n’a cessé d’appeler à la réconciliation nationale et à un dialogue inclusif pour résoudre les crises qui secouent le pays. Loin d’être un promoteur de la violence, Maurice Kamto a toujours prôné des moyens pacifiques pour résoudre les différends politiques. Mais en raison de l’impasse politique dans laquelle le pays se trouve, la frustration populaire s’est transformée en violence, ce que certains groupes ont décidé de canaliser sous des formes extrêmes. Le véritable problème ici ne réside pas dans les actions de Maurice Kamto, mais dans la répression systématique de l’opposition et la réduction de la liberté d’expression dans le pays. En cherchant à interdire la libre pensée, en jouant sur la peur et la violence, certaines autorités ne font que pousser davantage une partie de la population à l’extrémisme, au lieu d’ouvrir un espace démocratique pour que le débat politique puisse se faire sereinement.
L’attaque en Belgique, bien que déplorable, est loin d’être une surprise dans un contexte où les mécanismes de dialogue et de négociation ont été fermés depuis longtemps. Plutôt que de faire face aux véritables enjeux du pays, certains membres de l’administration actuelle préfère accuser son principal opposant et diaboliser son image pour éviter toute forme de discussion sérieuse sur la gouvernance et la gestion du pays. La violence qui se perpétue dans le cadre de ce bras de fer politique est avant tout un symptôme de l’échec des autorités camerounaises à dialoguer de manière constructive avec l’opposition même si certains efforts sont à féliciter. Au lieu de tout miser sur la diabolisation de Maurice Kamto, il serait judicieux de bien de se concentrer sur les causes profondes des frustrations populaires et d’œuvrer pour des réformes véritables qui permettraient de sortir de la crise politique dans laquelle le Cameroun est plongé.
Joakim IPELA