EXCLUSIF – ÉPILOGUE D’UN « PUTSCH » AVORTÉ DU CAPITAINE ABOUBAKAR

Dans une déclaration publique qui a secoué l’opinion, les Lions Indomptables ont exprimé leur soutien à Marc Brys et à son assistant Joachim Mununga, tout en appelant à l'unité et à l'apaisement au sein de l'équipe nationale du Cameroun. Cependant, cette sortie médiatique soulève des interrogations sur la gestion des conflits internes et sur le manque de respect envers la hiérarchie. Après leur victoire éclatante contre la Libye, les joueurs ont paradoxalement affaibli leur propre position et donné raison à la FECAFOOT, remettant en question l'indispensabilité de l’assistant au sein du staff technique.
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Dans une déclaration qui a fait couler beaucoup d’encre, les Lions Indomptables ont une nouvelle fois fait parler d’eux. En se livrant à un point de presse pour exprimer leur soutien à l’entraîneur Marc Brys et son assistant Joachim Mununga, les joueurs ont ouvertement défié la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et son président, Samuel Eto’o. Ce geste traduit plus un manque de professionnalisme qu’une véritable volonté de rétablir la sérénité au sein du groupe. L’un des messages clés de cette déclaration, portée par le capitaine Vincent Aboubakar, a été de plaider pour le maintien de Joachim Mununga dans son rôle d’assistant, affirmant que ce dernier est indispensable au bon fonctionnement du staff technique. Pourtant, ce soutien est loin d’être aussi simple qu’il n’y paraît. En appelant publiquement à l’unité et à l’apaisement, Aboubakar montre une certaine incohérence dans son raisonnement. S’il est véritablement engagé dans l’unité de l’équipe, pourquoi choisir de faire entendre une revendication interne par voie de presse ? Ce n’est pas le rôle des joueurs de régler leurs différends avec la fédération en public.

La méthode employée par les Lions apparaît comme une tentative d’instrumentaliser les médias pour mettre la pression sur la FECAFOOT et Samuel Eto’o, mais aussi pour affaiblir la direction technique. Or, les joueurs, en se livrant à ce jeu, ne font qu’ouvrir une brèche dans l’harmonie nécessaire au sein de l’équipe nationale. Ce manque de respect pour la hiérarchie et les institutions du football camerounais est révélateur d’une gestion immature des conflits internes. “Faire un communiqué, ça veut dire que vous n’avez pas pu rencontrer votre patron”, a souligné un observateur averti. Les joueurs auraient dû, comme il se doit, s’adresser directement à la FECAFOOT pour exposer leurs préoccupations au lieu de prendre la voie des médias. Ce genre d’attitude démontre non seulement un manque de professionnalisme, mais aussi une forme d’incapacité à résoudre les conflits de manière interne et responsable. En d’autres termes, ils ne font que renforcer l’idée selon laquelle l’équipe souffre d’une gestion déficiente et d’un manque de discipline.

Si les Lions avaient véritablement voulu résoudre leurs désaccords de manière efficace, ils auraient dû se rendre directement à leur “patron”, Samuel Eto’o, et régler les choses en privé. La médiatisation de ces conflits, loin de renforcer leur image, l’a au contraire ternie. En s’adressant publiquement à Eto’o, les joueurs ont tué leur propre cause et ont donné l’impression de manquer de respect à une figure centrale de l’équipe et du football camerounais. Ce qui est peut-être le plus marquant dans cette affaire, c’est que les Lions, en battant la Libye 3-1, ont prouvé qu’ils n’avaient pas besoin de Joachim Mununga pour performer sur le terrain. Cette victoire éclatante obtenue sans l’assistant qu’ils soutiennent si ardemment ne peut que renforcer la position de la FECAFOOT. En obtenant trois points précieux sans la présence de Mununga, les joueurs ont effectivement donné raison à ceux qui réclament une réorganisation du staff technique.

Cela laisse à penser que la présence de Mununga, loin d’être indispensable, est une revendication qui aurait dû être traitée en interne. Le match contre la Libye a démontré que l’équipe, même sans cet assistant, reste compétitive. Les joueurs, en obtenant ce résultat, ont paradoxalement affaibli leur propre position et ont ouvertement donné raison à la FECAFOOT et à Samuel Eto’o. Les récents événements soulignent un problème plus profond que le simple soutien à un membre du staff technique. Ce qui se joue en réalité, c’est l’avenir de l’équipe nationale du Cameroun. Les Lions Indomptables doivent comprendre que l’enjeu n’est pas de faire passer leurs revendications par voie médiatique, mais de renforcer la cohésion au sein du groupe et d’être respectueux des institutions qui régissent le football camerounais.

Le chemin vers la réussite pour l’équipe nationale passera nécessairement par une meilleure gestion des conflits et une véritable capacité à travailler ensemble dans l’intérêt du pays. Les tensions internes, exacerbées par des déclarations publiques et des attaques médiatiques, n’apporteront rien de positif au football camerounais.

Joakim IPELA

 

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