LE MAKOSSA EST-IL EN PÉRIL? ANALYSE D’UN GENRE MUSICAL QUI PERD SON PUBLIC

Le makossa, ce genre musical originaire du Cameroun, a marqué les années 1980 et 1990 par ses rythmes entraînants et ses mélodies accrocheuses. Cependant, ces dernières années, ce style semble perdre de sa popularité, suscitant des interrogations sur son avenir.
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Apparu dans les années 1950, le makossa est un mélange d’influences traditionnelles camerounaises avec des éléments de jazz, de funk et de soul. Des artistes emblématiques comme Manu Dibango ont contribué à sa renommée internationale. Le makossa était souvent associé à des danses dynamiques et à une ambiance festive. Aujourd’hui, le makossa fait face à une concurrence accrue de genres musicaux contemporains comme le hip-hop, le coupé-décalé et l’afrobeat. Les jeunes générations, attirées par ces nouveaux styles, semblent s’éloigner du makossa. Les festivals et spectacles, autrefois dédiés à ce genre, accueillent désormais des artistes d’autres horizons, laissant le makossa sur le banc de touche.

Malgré ce déclin, certains artistes continuent de promouvoir le makossa. Ils cherchent à moderniser le genre en y intégrant des sonorités actuelles tout en préservant son essence. Des collaborations avec des musiciens d’autres styles pourraient redynamiser le makossa et attirer un public plus large. Cependant, plusieurs artistes contemporains s’efforcent de revitaliser le makossa en y intégrant des influences modernes tout en respectant ses racines.

– Daphne.

Artiste populaire au Cameroun, Daphne mélange le makossa avec des sonorités R&B et pop, attirant ainsi un public jeune.

– Locko.

Connu pour sa voix puissante et ses mélodies accrocheuses, Locko incorpore des éléments de makossa dans ses morceaux, tout en explorant d’autres genres.

– Mafikizolo.

Bien qu’ils soient sud-africains, ce duo a collaboré avec des artistes camerounais, intégrant des rythmes makossa dans leur musique, ce qui contribue à la fusion des styles.

– Mr. Leo.

Cet artiste combine le makossa avec le reggae et le hip-hop, apportant une nouvelle fraîcheur au genre tout en touchant un public diversifié.

– Jovi.

Avec des influences de makossa dans ses chansons, le rappeur s’adresse principalement à la jeunesse, créant des hits qui incorporent des éléments traditionnels et modernes.

Ces artistes montrent que le makossa peut évoluer tout en restant pertinent sur la scène musicale contemporaine. Le makossa n’est pas encore mort, mais il est indéniable qu’il traverse une période difficile. Pour survivre, ce genre musical devra évoluer et s’adapter aux goûts d’une nouvelle génération tout en restant fidèle à ses racines. La question demeure : le makossa peut-il renaître de ses cendres ? Seul l’avenir le dira.

Rédacteur : Joakim IPELA

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