EXAMENS OFFICIELS : FIN DU SYSTEME DES DÉLIBÉRATIONS

Un élève ayant une note de 13 en philosophie mais 8 en anglais échouera, malgré une moyenne générale satisfaisante.
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Les résultats des examens de cette année 2024 révèlent une baisse drastique du taux de réussite. Selon les dernières données publiées par l’Office du Baccalauréat du Cameroun, le taux de réussite au Baccalauréat est de 37,26 %, un chiffre alarmant par rapport aux 75,73 % enregistrés l’année précédente.

Cette chute est en grande partie attribuée à la mise en place de nouveaux critères de réussite, annoncés récemment par l’OBC et la Direction des Examens, des Concours et de la Certification (DECC). Désormais, pour obtenir le Baccalauréat, les élèves doivent atteindre une moyenne générale d’au moins 10/20 et doivent également obtenir une note minimale de 10/20 dans chacune des matières du premier groupe, sans possibilité de délibération. Les exemples fournis par les autorités illustrent clairement ces nouvelles exigences.

Prenons le cas d’un élève de la série A4 qui obtient des notes de 10 dans toutes les matières; il réussit, car il atteint la moyenne requise. En revanche, un autre élève ayant une note de 13 en philosophie mais 8 en anglais échoue, malgré une moyenne générale satisfaisante. Cette rigueur suscite des inquiétudes parmi les parents et les enseignants, qui craignent que des élèves prometteurs ne soient pénalisés par des notes insuffisantes dans une matière particulière.

Les nouvelles règles ne s’arrêtent pas là. Pour obtenir le BEPC, les candidats doivent également avoir au moins 10/20, avec un seuil de réussite en Mathématiques, PCT, SVT, Anglais, Français, Informatique et Histoire. De plus, pour passer en classe supérieure dans les lycées et collèges, un élève doit obtenir une note minimale de 10/20, sans débat possible.

Les parents et les éducateurs s’interrogent sur l’impact de ces changements. Beaucoup craignent que cette rigueur démoralise les élèves, qui ont déjà dû faire face à des défis importants au cours de leur scolarité. La question qui se pose est celle de savoir si ces critères, bien que visant à améliorer la qualité de l’éducation, ne risquent pas de sacrifier l’avenir de nombreux élèves.

Rédacteur : Sidoine FEUGUI

Relecture : Ivane MESSI

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