LE SOUS-TITRAGE AU CAMEROUN, UN ATOUT DIDACTIQUE ET CULTUREL
Le Cameroun dans sa diversité linguistique, se sert du sous-titrage comme élément de traduction efficace et efficient. Une pratique qui contribue à l’apprentissage des langues nationales (279 dialectes environs). Par ricochet, le sous-titrage valorise les cultures camerounaises. Le sous-titrage intralinguistique joue un rôle didactique dans la société moderne. Il aide à améliorer la compréhension, l’écoute et l’expression orale d’une langue. Pendant la diffusion du programme audiovisuel, le téléspectateur associe la prononciation à la traduction.
Le Cameroun ne connaissant pendant longtemps que la Cameroon Radio Televison (CRTV), a vu une prolifération d’entreprises audiovisuelles après le décret n°2000/158 du 3 avril 2000. Mais ces unités de productions d’information tardent à se lancer dans l’adoption des traductions audiovisuelles (TAV) et du sous-titrage. Cette pratique est pourtant essentielle dans l’apprentissage des langues tant anglaises que locale et dans la propagation de la culture du terroir.
Le film Camerounais « Mâh Saah-Sah », du réalisateur Daniel Kamwa, sorti en 2008 est un projet tourné en langue Bamoun et sous-titré en plusieurs langues dont le français, l’espagnol, l’italien, l’anglais, le portugais, l’allemand et même le russe. Il permet à chacun de pouvoir s’imprégner de la culture Bamoun, apprendre la langue et comprendre le film. Pour présenter la culture africaine en général et Camerounaise en particulier à l’international, le réalisateur Camerounais Jean Pierre Bekolo a mis sur pied une société de sous-titrage et de doublage de films africains. Le sous-titrage représente un avantage pour le Cameroun, pays multilingue tant pour l’apprentissage des langues locales que pour la prolifération de la culture camerounaise à l’international.
Ivane Messi