HASSAN BENJELLOUN : LE REALISATEUR MAROCAIN DONNE VOIX AUX PROBLEMES SOCIAUX

De retour au Maroc en 1984, il travaille avec Abdelkader Lagtaa dans l'émission "Image et Son" avant de cofonder la société Film Maghreb avec d'autres cinéastes marocains.
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Hassan Benjelloun, réalisateur marocain engagé, est connu pour son travail cinématographique traitant des problèmes sociaux. Né à Settat au Maroc en 1950, il a poursuivi des études de pharmacie à Caen avant de se tourner vers sa véritable passion, le cinéma. Après avoir participé à des clubs de cinéma et à divers événements culturels, Benjelloun décide de retourner à Paris pour étudier la réalisation au Conservatoire libre du cinéma français (CLCF).

De retour au Maroc en 1984, il travaille avec Abdelkader Lagtaa dans l’émission « Image et Son » avant de cofonder la société Film Maghreb avec d’autres cinéastes marocains. Ensemble, ils réalisent des films institutionnels, documentaires et publicitaires. En 1989, Benjelloun crée le groupement de Casablanca avec quatre autres réalisateurs marocains, ce qui donne lieu à cinq longs métrages, dont son premier film de fiction, « La Fête des Autres ».

Depuis lors, Hassan Benjelloun a produit et réalisé sept autres longs métrages qui ont reçu une reconnaissance tant nationale qu’internationale. Parmi ses films les plus notables figurent « Yarit ou le temps d’une chanson » (1993), « Les Amis d’hier » (1996), « Les Lèvres du silence » (2000), « Jugement d’une femme » (2000), « La Chambre Noire » (2004), « Où vas-tu Moshé ? » (2007) et « Les oubliés de l’histoire » (2009). Son travail cinématographique lui a valu de nombreux prix et une notoriété croissante.

Ce qui distingue Hassan Benjelloun en tant que réalisateur, c’est son engagement envers les problèmes sociaux. Il croit fermement que le cinéma peut jouer un rôle essentiel dans le changement social et aborde des sujets tels que les droits des femmes, les années de plomb et l’exode des juifs marocains. Son dernier film, « Habiba, un amour au confinement », explore les relations humaines pendant la période de confinement imposée par la pandémie de Covid-19, et met en lumière des questions d’ouverture, d’émancipation et de justice.

Sidoine FEUGUI

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