LA MUSIQUE HABILLE LA MODE AFRICAINE POUR LE GRAND PRIX FRANCOPHILIE DES MÉDIAS

Le vendredi 19 juillet 2024, le musée national de Yaoundé a pris des allures de salle de classe pour accueillir une discussion sur le lien entre la musique et la mode africaine. Dans le cadre du Grand Prix Francophilie des médias, le critique d’art sénégalais Alioune Badara Mané et l’artiste camerounais Wambi ont échangé avec les finalistes de cette prestigieuse compétition.

Pendant plusieurs heures, sous un froid digne de la « ville aux sept collines », les participants ont plongé au cœur de la thématique « Quelle musique pour la mode africaine ? ». Animée par la présidente du réseau des journalistes culturels du Cameroun, G-Laurentine Assiga, cette session a permis de décrypter les enjeux de cette relation étroite entre les deux arts.

Selon Alioune Badara Mane, membre du jury, le choix de la musique est primordial pour accompagner un défilé de mode. « Il existe de nombreuses formes de musique et de manières d’animer les instruments, en notes graves comme aiguës. Il faut donc choisir une musique qui s’inscrit dans une recherche approfondie », explique-t-il.

Son confrère Wambi renchérit : « La musique et la mode sont inexplicablement liées, du moins dans la représentation de la mode. Quand on crée une tenue, il faut la présenter à un public. C’est là que la musique prend tout son sens, en créant une ambiance, un spectacle vivant qui interpelle tous nos sens. »

En effet, la musique doit permettre de révéler toute la richesse d’un défilé de mode, véritables oeuvres vivantes. « Le choix de la musique est extrêmement important, il y a même des spécialistes pour cela. Ce choix musical doit être en phase avec la tendance qu’on veut créer », souligne Wambi.

Au terme de ces échanges passionnés, les finalistes du Grand Prix Francophonie sont repartis avec de nouvelles connaissances sur l’importance de la musique dans le monde de la mode africaine. Un domaine où les créateurs doivent sans cesse puiser dans les trésors musicaux du continent pour se réinventer, tout en évitant les écueils des emprunts ou de la simple copie.

La mode africaine a tout à gagner à s’imprégner de la créativité musicale foisonnante du continent, véritable moteur d’innovation et de rayonnement à l’international.

Rédacteur : Christian ABEGA

Relecture : Ivane Messi