GENRE CINEMATOGRAPHIQUE, EPISODE 2 : LE DRAME
De façon conventionnelle, le drame évoque la mise en scène de scénarios abordant avec le moins d’humour possible un thème qui suscite de l’attention. C’est une représentation traitant de concepts sérieux tels que la mort, la guerre, le viol, la toxicomanie…etc; un thème qui suscite la tristesse. Au-delà de cette fonction, le drame peut facilement s’apparenter à de tragédie. Il est d’ailleurs courant que la confusion soit faite entre ces 02 genres cinématographiques.
Les réalités socio-existentielles africaines en général, constituent une base solide pour les écrivains, les scénaristes, et les réalisateurs dans le monde entier. Plusieurs films dramatiques mondialement connus, ont été inspirés des histoires captivantes africaines. Notamment Hôtel Rwanda 1 et 2 (qui relatent le génocide Rwandais de 1994), Blood Diamond (racontant l’histoire des enfants soldats) ou encore de kounta Kinte (qui parle de la traite d’esclaves en Afrique). Une particularité commune qui a fait de ces films des « blockbuster ».
Le genre dramatique est également représenté sous différentes formes au cinéma. On distingue de manière non exhaustive : le drame romantique (un mélange d’émotions entre peurs, pleurs, amour, rires et haine), le drame spirituel (qui présente un dilemme centré sur la nature pècheresse de l’homme et son aspiration à la pureté), le drame héroïque (qui aborde des sujets relatifs aux origines nationales, à des évènements mythologiques ou à tout autre thème empreint de sérieux), le drame lyrique (souvent retrouvé dans les opéras ou on exprime à travers le chant de la joie ou de la colère).
Le 7e art camerounais regorge d’une panoplie de courts et longs métrages dramatiques à l’instar de Enterrés (Buried) de la scénariste et réalisatrice Françoise Ellong-Gomez, le Blanc d’Eyenga du réalisateur Thierry Ntamack, the Fisherman diary réalisé par Enah John Scott, et de Aline de Salem Kedy.
Même si les dénouements des films dramatiques sont généralement tristes et tragiques, le drame a amplement le mérite de dénoncer les problèmes réels au sein de la société.
Christelle Noah