CHARLES OLUMO AGBAKO, UNE VIE DE GRACE D’UN VETERAN
En 2023, l’acteur nigérian est gracié d’un âge d’or. Le 19 février dernier, le cinéaste avait soufflé à sa 100e bougie. Lui qui a longtemps couru après le succès, est ainsi devenue une bibliothèque vivante d’entre les 20e et 21e siècle. C’est le 9 juillet dernier que l’industrie cinématographique nigériane a décidé de le rendre immortel. Ce jour-là, Bolaji Amusan, président national de l’Association des praticiens des arts du théâtre et du cinéma du Nigeria (TAMPAN), avait écrit : « Joyeux centenaire à Pa Charles Sanyaolu Olumo… beaucoup de retours heureux, monsieur ». A sa suite des messages des hommages d’acteurs, scénaristes et réalisateurs africains ont inondé les réseaux sociaux.
Charles Olumo alias Agbako n’est plus un cinéaste à présenter. Son seul nom évoqué constitue un palmarès. Né le 19 février 1923 à Abeokuta, Ogun, l’ancien mécanicien auto et boxeur amateur avait commencé sa carrière dans le cinéma en 1953. A 30 ans révolu, il avait fait son entré dans le 7e art comme un acteur autodidacte. Il a joué dans des films comme « Taxi Driver », « Jagun », « Amin Orun », « Aiye », « Jayesinmi», «Soworo Ide», «Igbo Dudu» et plus encore.
En tant que producteur, il compte à son actif trois films. Dans une interview donnée en 2022, Charles Olumo avait listé : « Agba Aja », « Ajana Oro » et « Nkan Se ». Malgré le fait que ce dernier affirme n’avoir pas fait assez d’entrée financiaires avec ces productions, il rend néanmoins grâce à Dieu pour tous ses bienfaits dans sa vie.
Pendant sa carrière d’acteur, il n’a pas du tout adoré faire le méchant. Etant dans la peau d’un « méchant » quelques rares fois, Charles Olumo a toujours eu le désir d’éduquer les gens, surtout les malfaiteurs. Surtout pour montrer que le salaire du péché, c’est la mort.
Les défis pour lui sont loin d’expirer. Il reste une source dinspiration pour la jeunesse africaine. Avec Charles Olumo Agbako vivant à 100 ans, c’est le cinéma africain qui est honoré.
Cyrille Ella