TUER LES RAPPORTS ENTRE ACTEURS POUR ALIMENTER LES PAGES ET NOURRIR LES POLEMIQUES : CAS DE EMY BASSONG ET MURIEL BLANCHE
L’industrie du cinéma camerounais est naissante, embryonnaire… Quelques réalisations sont connues, indépendamment de la qualité des productions, avec plus ou moins de succès : « Mouna Moto », « Sango malo », « Quartier Mozart », « Japhet et Ginette », « Paris à tout prix », « Les saignantes », « Ma patrie d’abord », « 02 avril »… Quelques séries et feuilletons ont vu le jour et ont captivé l’attention du public : « L’orphelin », « Le revenant », « Foyer Polygamique », « La reine Blanche », « Pakgne », « Madame Monsieur », etc.
Ces succès, sur le continent et au-delà (pour certains), ont su donner au cinéma camerounais une place dans le monde du cinéma africain, bien qu’elle soit infime. Pouvons-nous parler d’industrie du cinéma camerounais actuellement ? Non.
Cependant, et on le leur concède, beaucoup d’acteurs ont su tirer leurs épingles du jeu en étant de véritables locomotives dans le choix des jeunes et moins jeunes qui les observent. Ainsi, on retrouve des acteurs avec plusieurs milliers de followers qui, non seulement les suivent, les copient mais aussi les soutiennent, depuis le début de leur carrière. Les marques se bousculent et les veulent comme égérie. Les entreprises, les écoles, les universités, tous paient à prix d’or leur présence dans leurs locaux ou leurs interventions dans leurs colocs.
Aujourd’hui, rien ne semble plus possible sans la présence de ces têtes influentes du cinéma camerounais. La vague actuelle d’acteurs a su lier le show qu’elle fait à la télévision au business qui doit lui permettre de vivre. Ce qui a manqué à la génération qui les a précédés.
Quoiqu’il en soit, toute cette euphorie, toute cette agitation, attire des vautours qui souhaitent eux-aussi avoir une part du gâteau. Alors, ils créent des polémiques et regardent le bateau s’effondrer, pour le plaisir de leurs adhérents et le succès de leurs plateformes.
29 août 2021, Emy Dany BASSONG, récemment millionnaire en nombre d’abonnés sur Facebook est invitée dans une émission sur une WebTV au Cameroun : Sun TV de Yolande BODIONG. Lors de l’entretien, Emy Dany fera deux déclarations :
- Je ne suis pas amie avec Muriel Blanche, nous sommes des collègues, voilà tout.
- On ne peut pas rabaisser Muriel Blanche, elle a la tête sur les épaules, elle sait où elle va.
Deux déclarations au cours de la même émission et pourtant, la première sera celle relayée partout au point de pousser les deux protagonistes à une guerre froide : unfollowing, silence, etc.
La deuxième est pourtant un aveu de respect et de reconnaissance du travail abattu par la chanteuse, actrice et femme d’affaires camerounaise. Une chose qui pourtant sera savamment ignorée, non seulement par les points relais mais également par les internautes. Une chose qui la rend victime, une fois de plus, de médisance, de jalousie, d’envie, et que sait-on encore (!?) et qui contribue aisément à glisser le froid entre elles et imposer la distance. Le monde du cinéma en pâtira certainement.
De deux choses l’une : soit ce sont des sorties savamment orchestrées dans le but de faire parler, soit tout ceci échappe à leur maîtrise et elle se retrouvent sans le vouloir au milieu d’une guéguerre qu’elles n’ont pas souhaitée mener. Dans un cas comme dans l’autre, il serait plus intéressant de laisser les querelles aux querelleurs et de se battre pour l’avancée du cinéma camerounais, qu’elles contribuent à rehausser.
Notre œil continuera de se balader sur la toile et dans le monde du cinéma, espérant qu’il y’ai meilleur sujet à exploiter.