TETE A TETE AVEC RANDY GUINE
Originaire de la région de l’Ouest Cameroun (Bagangté), Randy Guine est un jeune influencer camerounais de 36 ans évoluant entre l’Europe et l’Afrique. Très populaire lors de la CAN 2021, organisée par le Cameroun, il a accepté de répondre aux questions d’Esbimedia afin que nous puissions mieux le connaître.
ESBIMEDIA : De prime à bord, il est très difficile de vous caser: présentateur… Youtubeur…
Tiktokeur… Acteur/comédien… Comment est-ce que vous vous définissez !?
Moi ça dépend, dans le sens où si on parle spécifiquement d’internet, ce sera acteur comédien d’abord et forcément toute personne qui a des vues devient automatiquement influencer. Ensuite ce sera créateur de contenus, et je ne fais pas que du contenu drôle, il faut le préciser.
ESBIMEDIA : Il est vrai que vous évoluez en France mais très nourri par l’actualité et les
mimiques africaines et camerounaises en particulier; comment on décide de
gagner sa vie avec du contenu web ? Est-ce que ça vous permet vraiment de
joindre les deux bouts !?
Pour moi c’est un petit peu compliqué parce que j’habite dans un pays où mon audience n’habite pas forcément. Je suis entre la Suisse et Londres et mon audience est surtout au Cameroun et en France; les marques ne me sollicitent donc pas beaucoup à cause du manque de corrélation entre mon public et mon lieu de résidence. Petit à petit ça arrive quand même.
Oui, je pense qu’on peut en vivre mais il faut être bien entouré ou d’avoir une bonne fibre de business. Plus rapidement que ce qu’on pense, on peut monétiser nos activités sur internet. Il faut avoir beaucoup de rigueur et de discipline. On peut par exemple gagner de l’argent en faisant des vues sur Youtube et Tiktok, avec des lives, des partenariats avec des marques et du merchandising avec des messages forts…
ESBIMEDIA : Vous vous êtes fait connaître grâce au phénoménale et un peu drôle « Mouf »,
lors de la Can organisée au Cameroun en 2021. Pour cette Can 2023, avec deux
amis, vous décidez de faire Paris – Abidjan en voiture… Une expérience que vous
pourrez renouveler ?
Oui certainement, on pourra renouveler ça, mais sur d’autres trajets…C’était un voyage incroyable mais le but ce n’était pas forcément de devenir un road triper, on pourra le refaire sous forme d’autres défis pour d’autres découvertes. J’espère qu’on en aura inspiré plus d’un mais s’il faut effectuer un voyage comme celui-là, il est important de le faire dans les règles de l’art car il y’a des mesures de sécurité qu’il faut impérativement observer, donc il faut pas forcément prendre nos vidéos comme un guide parce qu’on l’a fait un peu à l’arrache et on n’a pas montré toutes les étapes de notre préparation. Prenez-le davantage comme une expérience divertissante.
ESBIMEDIA : Comment vous vous y êtes pris question sécurité, fatigue (aviez vous un
chauffeur ou vous vous relayez entre vous) ? Qu’est-ce qui a été le plus difficile
pendant le voyage ?
Le plus difficile c’était de créer du contenu en même temps qu’il fallait conduire, trouver des hôtels pour se reposer, nous étions 03 conducteurs donc on conduisait à tour de rôle, entre 2 et 3h à chaque fois, on s’est bcp renseigné auprès des gens qui le font, parce que même si c’est pas autant médiatisé, il y’a bcp de gens qui font ce trajet.
ESBIMEDIA : Préalablement prévu entre 10 et 14 jours, vous allez finalement faire 18 jours
de route, comment on se sent à l’arrivée?
On se sent super bien, on a pris un tout p’tit peu de retard parce qu’on s’est rendu compte qu’on devait profiter un peu du voyage. On a aussi eu quelques pbs à la douane en Guinée notamment mais l’arrivée était incroyable, et en plus l’accueil de la population, du ministre du patrimoine, du ministre du tourisme, du président du cocan, c’était juste incroyable pour nous, un truc de fou.
ESBIMEDIA : Vous avez fait une petite apparition dans la saison 2 de la série Invasion… Était ce une belle expérience ? comment avez-vous eu ce rôle ?
Pour moi c’était une expérience importante car chaque petit pas qu’on fait nous emmène vers un but. Il faut qd même profiter de tout le trajet parce que c’est long. Être comédien acteur c’est difficile, on est souvent en attente des auditions pour qu’on nous choisisse, etc. J’ai pris le temps d’apprécier cette expérience et de satisfaire ma curiosité, de discuter avec les équipes de tournage, de prendre le maximum d’informations, etc. C’est sûr que qd c’est sorti, ça m’a fait du bien aussi de se voir à l’écran d’une telle production.
ESBIMEDIA : Dans la surexposition web, qu’est-ce qui est le plus difficile à encaisser ?
Je pense que ça va dépendre de tout le monde, j’ai pas tellement de mauvais aspects, moi je suis pas trop personnel dans ce que je fais, pas trop dans les badbuzz, dans l’actualité. Dans les scandales, je suis pas trop présent non plus…je pense que j’aurai du mal à encaisser les critiquer sur ma vie privée et professionnelle donc je les préserve au maximum.
ESBIMEDIA : Quels sont tes projets immédiats? Du moins, ceux après la CAN et le Canal
Sauce jaune (rires)? Pourquoi ce nom d’ailleurs?
(Rires) Parce que la sauce jaune ça vient de l’ouest et je viens de l’Ouest donc j’ai grandi avec ça et puis c’est typiquement camerounais, ça m’est venu juste comme ça. Sinon en septembre 2023 j’ai fait un crowdfunding et récolté 26.000€ pour faire un court-métrage donc c’est le projet qui m’attend juste après la CAN…J’espère que ça va plaire à un maximum de personnes et montrer qu’on peut produire de belles histoires, avec des images de qualité.
ESBIMEDIA : Merci de t’être prêté au jeu de questions réponses.
Merci l’équipe, ça me fait d’abord troooooop plaisir (rires), n’hésitez pas au besoin, à revenir vers moi.