TETE A TETE AVEC NOUMO WILLY STEPHANE

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Noumo Willy Stéphane, présentateur de télévision, promoteur de cinéma et réalisateur en début de carrière, est un passionné de l’industrie cinématographique  camerounaise et africaine. L’ancien présentateur de l’émission « On7 » sur la CRTV est actuellement en diffusion sur Canal2 International, où il anime une émission hebdomadaire spécialisée dans le 7e art. Originaire de Bandjoun dans la région de l’Ouest Cameroun, Stéphane Noumo est le réalisateur du film documentaire « TA’A FOTSO » sélectionné à la saison 3 du Global Independent Film Festival of India (GIFFI) 2023. Ce film documentaire qui fait le portrait d’un homme du troisième âge a remporté les prix de meilleur Court Métrage Documentaire et de meilleur réalisateur masculin au Los Angeles International Short Film Festival 2023.

Esbi Media : Bonjour Willy Stéphane Noumo et Merci de nous accorder cette interview.

C’est moi qui vous remercie.

Esbi Media : À quel moment avez-vous décidé de faire de la réalisation votre métier ?

Pour moi, la réalisation n’est pas encore mon métier. Je suis encore dans l’apprentissage. À la base, je suis un journaliste, promoteur de cinéma. C’est en prenant part aux différents festivals, que je profite pour assister aux masters class dans ce domaine. Lesquelles formations me permettent d’apprendre la réalisation. Je continue encore d’apprendre.

Esbi Media : Comment avez-vous été choisi pour réaliser le film documentaire« TA’A FOTSO » ; ça allait de soi ou vous avez dû prouver que vous le méritez ?

Un choix ? Non. Il n’y avait pas de choix à faire pour moi, ni même de prouver quoique ce soit. Pour ce qui est de la réalisation du film documentaire TA’A FOTSO, c’était dans l’optique de mettre en pratique les savoirs que j’ai reçu par des professionnels pendant les festivals (master class).

Esbi Media : Ce court métrage reste encore à découvrir alors qu’il vole de succès en succès. Quel est votre ressenti face à ce travail ?

Je suis fier de cette première expérience dans la réalisation parce que, grâce à ce film documentaire, le personnage principal qui est un aveugle, pourrait retrouver la vue.  Nous sommes en contact avec les ONG, les Fondations pour soigner Père FOTSO.

Esbi Media : Quelles ont été les obstacles à la réalisation de TA’A FOTSO ?

Nous avons principalement fait face à un manque de moyens financiers. Comme partout ailleurs, le travail dans ces conditions n’est pas toujours aisé.

Esbi Media : Le tournage s’est fait sur combien de jours ? Les équipes étaient-elles facilement malléables ?

Le tournage du film TA’A FOTSO  nous a pris trois semaines. J’ai eu la chance d’avoir une équipe compréhensive, et facile à manager.  C’est pour cela que nous avons ce bon résultat que le public découvrira bientôt !

Esbi Media : M. Fotso aussi a-t-il facilement accepté d’être suivi avec des caméras ?

M. FOTSO nous a beaucoup facilité la tâche pour la réalisation de ce Film documentaire. Il a accepté  que nous soyons avec lui pendant ces trois semaines de tournage. Nous lui restons reconnaissant.

Esbi Media : Avez-vous d’autres réalisations en cours ou connues ?

Oui j’ai une réalisation en cours. Elle a commencé en décembre 2022. C’est plus Fort que TA’A FOTSO, je peux vous rassurer.

Esbi Media : Qui est votre modèle dans le domaine et pourquoi ?

J’aime beaucoup Cyrielle Raingou. J’ai également beaucoup appris d’elle. C’est une documentariste moderne.

Esbi Media : Connaissez-vous des réalisateurs camerounais/africains ? Quelles sont vos relations avec ces derniers ?

Je connais tellement de réalisateurs et de réalisatrices africaines. Déjà, je suis producteur et présentateur de l’émission scoop diffusé sur Canal2 International, tous les samedis à partir de 17h30. C’est une émission magazine dédiée à la promotion du cinéma Africain. Avec certains réalisateurs, nous avons des relations amicales; avec certains autres, nous gardons  des relations professionnelles uniquement.

Esbi Media : Vous semblez très  effacé, pas beaucoup de photos sur internet, très peu d’informations… Est-ce par choix ou par contrainte ?

C’est notre politique de communication. En réalité, nous avons un plan de communication sur la page du film, pour qu’elle ait une longue vie; just wait and see.

Esbi Media : Quelle est, de votre point de vue, la chose la plus difficile pour un réalisateur lors d’un tournage ?

La chose la plus difficile lors de la réalisation est le manque de moyens financiers pour avoir certains accessoires, et plus hommes sur le plateau de tournage.

Esbi Media : Professionnellement, quel est votre plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve c’est de réussir à donner la vue à TA’A FOTSO (PÈRE FOTSO). Je crois que s’il y a les moyens pour se faire opérer, il va retrouver la vue. Dans mes prévisions futures, j’aimerais impacter positivement ma communauté, la faire rêver; je crois en moi et en mes capacités. Tout est possible. Il faut juste croire et travailler. Surtout, il ne faut pas  abandonner.

Esbi Media : Quelle est, jusqu’ici, votre plus grande déception ?

Je n’ai pas encore vraiment connu de déception jusqu’ici.

Esbi Media : Un dernier mot ? Peut-être le GIFFI à venir ?

J’aimerais dire merci infiniment à ma productrice exécutive Madame ROSELINE FONKWA, et à toute l’équipe de production. C’est un plaisir pour moi de montrer l’histoire de TA’A FOTSO et d’apprendre également d’autres productions  pendant cette troisième édition du GIFFI en Inde.

Esbi Media : Merci pour l’accueil

Le plaisir est le nôtre

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