LUTTE CONTRE LA VIE CHERE LE CAMEROUN DIT NON A L’IMPORTATION DU SUCRE EN 2024
Le ministre de l’économie du Cameroun, Luc Magloire Mbarga Atangana, a tenu, ce 23 novembre, une réunion de mise au point des stratégies visant à réduire l’importation des produits alimentaires, notamment le sucre. Le but recherché, la lutte contre la vie chère au Cameroun.
Pendant la rencontre, le ministre a relevé la nécessité de la régulation du marché du sucre. Une décision qui permettra de garantir l’accès à un prix juste de ce produit par tous les consommateurs. La filiale de production SOSUCAM en charge du plus grand marché de sucre au Cameroun a annoncé, pour l’année 2024, que sa production pourrait franchir la barre de 100 000 tonnes. Ce marché qui a été marqué par la hausse de prix au niveau national et international au courant de l’année et même bien avant. Selon le ministre en charge de ce domaine, il serait donc de bon ton, pour les entreprises, de travailler main dans la main avec l’administration, pour la transparence et la traçabilité des revenus afin de satisfaire la demande clientèle locale de plus en plus grandissante.
Pour une production locale estimée à 86 500 tonnes de sucre en 2023, les producteurs sont face à une demande annuelle de 225 000 tonnes. Afin de pallier à ce déficit, les importations ont atteint 280 000 tonnes sur l’année. Livre un communiqué du ministre rendu public. Le stock prévisionnel de sucre au 1 er janvier 2024 est estimé à 135 000 tonnes. Il sera donc question, au cours de l’année à venir, d’approvisionner le marché du sucre.
En rappel, la même mesure avait déjà été prise en 2014 par le gouvernement camerounais. Elle visait à protéger le tissu industriel local. Une action qui a aidé à réduire le fossé des pertes sur le chiffre d’affaires des sociétés productrices de sucre, mais aussi de limiter les dégâts liés à la contrebande et à la mévente des produits.
Rosine N. Lontchi