TÊTE-A-TÊTE AVEC ORNELLA CINDY EBOKO

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Ornella Cindy Eboko est la CEO de Frikakidz tv, une télévision consacrée au divertissement pour enfants.
Il y’a quelques années, son équipe et elle ont décidé de mettre sur pieds un dessin animé made in Cameroon, le 2eme de l’histoire du film d’animation au Cameroun: « Les miroirs de KAMA«  .

 

Ornella Cindy Eboko est une expatriée, installée en Angleterre depuis plusieurs années et a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions, relativement à ce projet qui se veut ambitieux:

 

Ornella Cindy Eboko, bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions…
C’est moi qui vous remercie, bonjour Esbi Media.
C’est quoi exactement « Les miroirs de Kama » ?
C’est un film qui raconte l’histoire de 03 enfants qui viennent d’un monde afro futuriste et qui se retrouvent dans une Afrique ancienne. Ils décident donc, fort de leur soif de connaissance, d’aller à la découverte de leurs origines. C’est un long métrage qui va valoriser plusieurs cultures africaines.
Combien de cultures africaines y sont représentées ?
Alors, nous avons le Cameroun, le Gabon, le Congo et plusieurs autres pays…on ne peut pas encore tout citer (RIRES)
Qui a écrit ce scénario ?
Moi-même. J’ai été assisté par un jeune scénariste camerounais, il s’appelle Steve Kamdeu.
Comment s’est fait le casting des voix ?
En deux phases. D’abord le casting digital, c’était la phase de présélection, nous avons mis des textes sur notre page Facebook, et les candidats devaient les enregistrer avec leur voix et nous les envoyer par mail ou via WhatsApp. Les voix venaient de partout dans le monde. Nous avons retenu ceux qui se sont détachés du lot et pour les candidats du Cameroun, un second casting a eu lieu dans un studio de la ville de Douala, en présentiel cette fois-là. Il faut préciser qu’il y’a un autre casting prévu à Yaoundé en présentiel et un autre en Occident, pour ceux ne résidant pas au Cameroun.
Combien de pays ont participé au casting ?
Nous avons vu la participation de 13 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. C’était pour nous une belle petite victoire de voir autant d’engouement autour de ce projet.
Combien de temps va durer le film et quand doit-on s’attendre à le regarder sur nos grands et petits écrans ?
Le film sortira en 2023 si tout se passe bien ; il doit durer en moyenne 80 minutes à tout casser.
La production de dessins animés est assez couteuse, où trouvez-vous les fonds de production ?
Nous avons effectué une levée de fonds au mois de février (ou mars) de cette année 2021, qui nous a permis de débuter les travaux et acheter du matériel. Nous recevons de l’aide venant de personnes qui croient en notre projet mais je profite de votre tribune pour dire que si des producteurs sont intéressés pour un partenariat de coproduction, ils peuvent nous contacter.
Pourquoi vous être intéressée à un domaine aussi complexe et aride au Cameroun ?
L’idée est de faire connaitre et accepter leur culture aux enfants africains et pour leur faire apprécier leur culture, il faut passer par ce à quoi ils s’intéressent, donc, le dessin animé.
Je tiens quand même à dire que si le dessin animé est sous exploité en Afrique ce n’est pas par manque de volonté mais c’est davantage par manque de moyens. La production d’un film d’animation est extrêmement chère.
A quoi devront s’attendre les cinéphiles à la sortie de long métrage ?
Le film sera à la fois drôle, triste, il y aura de l’action et de la romance, du surnaturel, de la magie… C’est vraiment un mélange et nous avons travaillé ce film de telle manière que du début à la fin, personne ne puisse s’ennuyer.
Merci une fois de plus, Mme Eboko, d’avoir accepté de répondre à nos questions.
Merci à vous pour l’intérêt.

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