RICHARD BONA INTERROGE L’HERITAGE DES SOCIETES D’ÉTAT CAMEROUNAISES

Dans cette chanson, Richard Bona cite plusieurs noms de sociétés qui ont marqué l'histoire économique du Cameroun. Parmi elles se trouvent Cameroon Airlines, Regifercam, Sodecao, Sonnel, Fonader, Sofitel et Camship.
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Richard Bona, célèbre chanteur et musicien camerounais, continue de s’engager farouchement contre le régime du président Biya. Récemment, il a dévoilé sa nouvelle chanson qui soulève des questions sur les sociétés d’État qui existaient avant l’arrivée au pouvoir de l’actuel président de la République. Intitulée « Il y avait quoi avant », cette nouvelle création musicale constitue une critique implicite des changements qui ont eu lieu dans le pays depuis l’arrivée de Biya à la Magistrature Suprême.

Dans cette chanson, Richard Bona cite plusieurs noms de sociétés qui ont marqué l’histoire économique du Cameroun. Parmi elles se trouvent Cameroon Airlines, Regifercam, Sodecao, Sonnel, Fonader, Sofitel et Camship. Ces sociétés étaient autrefois des acteurs importants dans différents secteurs de l’économie camerounaise, mais beaucoup d’entre elles ont disparu ou ont été privatisées au fil des années.

Pour face à la Crise économique mondiale de 1989, le président Biya décide de lancer un programme de privatisation à partir de 1990.  C’est ainsi que la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun, en abrégé « Regifercam », était responsable du transport ferroviaire de 1947 jusqu’à sa privatisation en 1999. La SONEL, quant à elle, Société Nationale d’Electricité du Cameroun a été privatisée en 2001.  Aussi, la Cameroon Shipping Lines (Camship), l’entreprise publique du transport maritime, privatisée en 1997,

Dans le registre des entreprises disparus le chanteur mentionne le FONADER – Fonds National de Developpement Rural crér en 1973 et mis en liquidation en 1989. Elle avait pour mission  la promotion et distribution du crédit agricole. A titre de rappel

En mentionnant ces sociétés, Richard Bona rappelle l’importance qu’elles ont eue dans l’économie et la vie quotidienne des Camerounais avant leur disparition ou leur privatisation. Sa chanson invite à une réflexion sur les conséquences des changements politiques et économiques qui ont eu lieu au Cameroun au fil des années.

Richard Bona a toujours utilisé sa musique et sa notoriété pour faire passer des messages engagés. Il est connu pour ses prises de position contre le régime du président Biya, critiquant notamment la corruption, les violations des droits de l’homme et l’absence de démocratie dans le pays.

Avec sa nouvelle chanson, « Il y avait quoi avant », Richard Bona rappelle aux Camerounais leur histoire et les invite à réfléchir sur les transformations économiques et politiques que le pays a connues. Son engagement en tant qu’artiste engagé continue d’inspirer de nombreux fans et de susciter des débats sur les enjeux sociaux et politiques auxquels le Cameroun est confronté aujourd’hui.

Sidoine FEUGUI

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