MOUVEMENTS D’HUMEUR AU MATGENIE DE YAOUNDE

“Je traîne des maladies, je ne peux pas aller à l’hôpital. Me voici quarante ans que j’ai passé au MATGENIE, depuis 1982 et je suis allé en retraite en 2022. Tout le monde croit que j’ai déjà tout mangé qu’on m’a déjà payé et pourtant je n’ai rien reçu.”
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Ce lundi 28 juillet 2024, les portes du Parc National de Matériel de Génie Civil (MATGENIE) à Yaoundé ont été envahies par les retraités de cette entreprise camerounaise. Sous une pluie légère, ces hommes et femmes qui ont consacré de longues années de leur vie au service de Matgenie manifestent leur ras-le-bol face à des promesses non tenues par l’administration et le ministère de tutelle.

Principalement, les revendications des retraités portent sur les arriérés de salaire qui s’élèvent à 30 mois, le non-paiement des médailles d’honneur, du droit de fin de carrière et de la pension de retraite. Certains d’entre eux, ayant travaillé plus de deux décennies, sont même décédés sans avoir perçu ce qui leur était dû.

Face à cette situation qui dure depuis des années, les retraités de Matgenie ne comptent pas baisser les bras. Munis de leurs pancartes, accrochées sur le portail de l’entreprise, ils ont tenues à transmettre un message de détresse à l’endroit du Président de la République et au Premier Ministre.

Leur détresse est d’autant plus palpable que le contexte de vie chère rend leur quotidien encore plus difficile. Après de nombreuses années de loyaux services, ils espèrent enfin obtenir les compensations qui leur reviennent de droit.

Aujourd’hui, ces sexagénaires, pour la plupart malades et incapables de subvenir à leurs besoins fondamentaux, se tournent vers les plus hautes autorités du pays. Comme le confie le retraité Jean-Marie, la mine triste : “Je traîne des maladies, je ne peux pas aller à l’hôpital. Me voici quarante ans que j’ai passé au MATGENIE, depuis 1982 et je suis allé en retraite en 2022. Tout le monde croit que j’ai déjà tout mangé qu’on m’a déjà payé et pourtant je n’ai rien reçu.”

Dans l’attente d’une réponse rapide et favorable des autorités, ces anciens travailleurs, meurtris par les aléas de la vie, continuent de se battre pour une juste reconnaissance de leurs droits. Leur combat est celui de tous les retraités confrontés à l’abandon et aux conditions de vie précaires. Un cri d’alarme qui mérite l’attention des décideurs politiques.

Rédacteur : Christian ABEGA

Relecture : Ivane MESSI

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