LUTTE CONTRE LE FINANCEMENT DU TERRORISME : LES ONG FORMÉES SUR LE SUJET

Du 23 au 24 mai 2024, un atelier de formation s’est tenu à Yaoundé, au Cameroun, pour lutter contre le financement du terrorisme. Organisé par le Ministère des Finances et le Ministère de l’Administration Territoriale, cet événement destiné aux organismes à but non lucratif, s’inscrit dans les efforts du gouvernement camerounais pour contrer ce fléau international.

Selon les experts, le financement du terrorisme représente un risque majeur pour la stabilité et la sécurité du pays. “Il y a souvent des dons qui peuvent être détournés à des fins de financement du terrorisme”, souligne Becky Elvira Besong, auditrice et contrôleuse de finances publiques.

C’est dans ce contexte que les organismes à but non lucratif (OBNL) ont achevé ce vendredi 24 mai 2024 un programme de formation visant à mieux les outiller sur les risques d’infiltration et de blanchiment d’argent. Cet atelier s’inscrit dans la poursuite des résolutions 2199 de 2015 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Présidé par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et le secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale, Yves Christian Edoa Effa, l’atelier avait deux objectifs principaux : assurer la conformité aux normes internationales de lutte contre le financement du terrorisme et garantir la stabilité et la sécurité du pays.

Cette initiative gouvernementale s’appuie sur les procédures juridiques de lutte contre le financement du terrorisme, déjà expérimentées lors d’un atelier similaire organisé en 2021 à Douala, dans le cadre de la 15ème Commission technique du Groupe d’Action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique centrale (GABAC).

Bien que le terrorisme soit un phénomène complexe, mêlant idéologie, politique et religion, le Cameroun, comme d’autres pays africains, entend bien s’attaquer à ses sources de financement pour préserver la paix et la stabilité sur son territoire.

Christian ABEGA