« BLANC D’EBENE » EXPLORE LES TENSIONS COLONIALES EN AFRIQUE

Pour les amateurs de cinéma, "Blanc d'ébène" offre une expérience immersive et émotionnelle...
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Le film « Blanc d’ébène« , réalisé par Cheik Doukouré, est un chef-d’œuvre cinématographique qui plonge les spectateurs dans les profondeurs des tensions coloniales en Afrique. Sorti en 1992, ce long-métrage de 90 minutes présente une histoire captivante et des performances remarquables qui ont valu au réalisateur de nombreuses récompenses. Ce film revient sur écran le 23 septembre prochain à la Yaoundé, dans le cadre du Ciné Club NKAH.

L’histoire se déroule en 1943, pendant la période coloniale en Afrique. L’adjudant Mariani, un sous-officier blanc, est chargé de recruter des combattants communément appelé tirailleurs et d’agents d’administration de canton. Malgré les tensions raciales omniprésentes, Mariani se sent bien en Afrique et a réussi à imposer son autorité sans rencontrer de véritables contestations, excepté peut-être celle de sa femme. Cependant, l’arrivée de Lanseye Kanté, un jeune instituteur formé à l’École Coloniale, va bouleverser l’équilibre qui étéit déjà fragile. Mariani et Kanté partagent des convictions profondes, mais leurs visions radicalement différentes de l’Afrique les conduisent peu à peu vers l’affrontement et, finalement, vers la tragédie. Le film explore les tensions raciales, les conflits de pouvoir et les conséquences désastreuses de la colonisation sur les vies des personnages.

« Blanc d’ébène«  a été salué par la critique et a reçu de nombreuses distinctions. En 1991, il a remporté le prix spécial du jury au Festival international du film francophone de Namur en Belgique, ainsi que la Licorne d’argent (prix spécial du jury) au Festival international du film d’Amiens en France. En 1992, il a également été récompensé du grand prix au Festival francophone de Saint-Martin aux Antilles. Le film a également été sélectionné au Festival des 3 Continents en 2011, ce qui témoigne de sa qualité artistique et de son impact durable.

Pour les amateurs de cinéma, « Blanc d’ébène » offre une expérience immersive et émotionnelle. Il soulève des questions complexes sur l’histoire coloniale et aborde des thèmes universels tels que le pouvoir, l’identité et la lutte pour la liberté. Le film reste d’une pertinence saisissante, soulignant les conséquences profondes de la colonisation et invitant à une réflexion sur les dynamiques sociales et culturelles qui en découlent.

 L’occasion de découvrir ce chef-d’œuvre de plus de trente ans est offert aux cinéphiles ce 23 septembre dans la salle Sita Bella à Yaoundé. « Blanc d’ébène » pour une incursion dans l’histoire coloniale et ses séquelles.

Sidoine FEUGUI

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