DROGUES ET ARMES BLANCHES SAISIES DANS DES ÉCOLES À YAOUNDÉ
La Compagnie de sécurisation des établissements scolaires et universitaires (CSESU) a récemment mené une descente dans les établissements scolaires de Yaoundé dans le cadre de la lutte contre l’indiscipline et la consommation de drogue chez les élèves. Cette initiative proactive vise à résoudre les problèmes croissants liés à ces comportements déviants au sein des écoles et des universités.
Lors d’une recherche effectuée par la CSESU dans l’une des écoles, un groupe d’élèves de Première et de Terminale a été surpris en train de consommer du riz aromatisé au chanvre indien, communément appelé « RIZ HAPPY ». Cette découverte inquiétante souligne la nécessité de prendre des mesures fortes pour empêcher l’introduction de drogues illicites dans les établissements scolaires.
La fouille approfondie effectuée par la CSESU a également permis de trouver d’autres objets suspects, notamment des armes blanches, des préservatifs, des téléphones portables et des vêtements inappropriés. Ces découvertes soulignent l’importance de renforcer la sécurité et la vigilance au sein des écoles afin de protéger les élèves.
Les statistiques nationales concernant la consommation de drogue chez les adolescents sont alarmantes. Selon le ministère de la Santé publique, environ 12 000 adolescents âgés de 13 à 15 ans, scolarisés, consomment du cannabis, selon les données de 2019. Cette tendance est exacerbée par la présence de pharmacies de rue, de vendeurs ambulants et de débits de boisson à proximité des écoles.
Les centres de sevrage et de désintoxication des toxicomanes camerounais, tels que Univers Psycho et la Fondation Kam-Siham, rapportent que la consommation de drogue chez les jeunes est souvent associée à la consommation de plusieurs substances en même temps. Les produits les plus couramment consommés par les élèves sont le cannabis et le Tramadol, un analgésique opioïde de synthèse. Il est alarmant de constater que quatre élèves sur dix déclarent avoir déjà consommé ces substances illicites dès l’âge de 15 ans.
Face à cette réalité préoccupante, le commandant de la CSESU, Fritz Mafani Wole, appelle les parents à être plus attentifs au comportement de leurs enfants. « Quand un enfant change de comportement, le parent doit être au courant. Si, par exemple, votre enfant rentre de l’école et dort beaucoup, est fatigué et a les yeux rouges, il faut savoir qu’il consomme peut-être de la drogue », a déclaré le patron de cette compagnie. « La collaboration entre les parents, les établissements scolaires et les forces de l’ordre est essentielle pour prévenir et lutter contre ces problèmes ». poursuit-il.
La CSESU intervient à la demande des dirigeants d’établissements scolaires pour contrer la violence et la consommation de drogues. Elle met en place un suivi médical et psychologique pour les élèves concernés afin de les aider à surmonter leurs problèmes.
Sidoine FEUGUI