DÉVELOPPEMENT : LE CINÉMA CAMEROUNAIS MANQUE DE CRITIQUES
Ils sont tous tyranniques ces aventuriers de la critique du 7e art camerounais. Chacun veut aller loin dans l’étalage de ses talents, dans un désir inexplicable de plaire à X ou à Y. L’on se retrouve alors coincé au milieu d’une situation où l’on est incapable de faire la distinction entre une œuvre cinématographique réussie d’une piètre, un comédien modèle ou alors à quoi sert véritablement le cinéma dans la société.
Dans une perpétuelle quête de la gloire, l’on se retrouve aussi à chercher sans efforts, la miséricorde divine, le moyen de revendiquer un cinéma dit Camerounais pour se frayer une place objective dans le monde.
Côtés cinéastes, les clans poussent comme des petits champignons. Les médias sociaux prônent la clandestinité au grand mépris de l’éthique du métier. Le nombre de followers vole la vedette aux professionnels du 7e art. Il prime sur l’ancienneté et la formation d’acteurs. Le comble est que tous ces amoureux du cinéma se critiquent et chacun se dit être N°1 dans le domaine.
Les critiques, ceux qui s’aventurent dans cet exercice libéral, se font manipuler par l’ombre de la Starmania et de l’avoir. Comment allons-nous alors développer une industrie cinématographique de qualités si déjà les acteurs de la société qui sont sensés recadrer ou encourager les professionnels du 7e art sont sans repère ? Aujourd’hui nous allons faire un bref rappel sur l’épineuse question : comment réussir une critique de film ? En seulement 12 étapes, les rimes du cinéma ne fileront plus entre vos doigts.
Cyrille Ella