CLAP D’OUVERTURE DU FESTIVAL ÉCRANS NOIRS 2023

Une sonnette d’alarme qui intègre parfaitement la mission du septième art, celle de transmettre des messages de prises de conscience au-delà du divertissement. Dans le même ordre, il a adressé une pensée au peuple marocain sous le choc suite au tremblement de terre survenue il y a près d’un mois.
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Acteurs, réalisateurs, producteurs, cinéphiles et invités de tout ordre se sont réunis au Palais des Congrès de Yaoundé ce samedi 14 octobre 2023 pour la cérémonie d’ouverture de la vingt-septième édition du Festival Écrans Noirs. Deux moments forts de cette cérémonie, la remise de l’Ecran d’honneur et la diffusion du film d’ouverture.

La pluie qui s’est abattue sur la ville aux sept collines ce samedi soir n’a pas empêché les amoureux de cinéma de faire le déplacement pour le Palais des Congrès. La salle principale a fait le plein d’œufs pour le grand bonheur de Bassek Ba Kobhio, Délégué Général du Festival. Dans son mot de bienvenue, il a d’entrée de jeu tenue à rendre hommage aux victimes de l’éboulement de terrain de Mbankolo. « Je voudrai profiter de l’occasion pour inviter les populations à faire attention à l’occupation de l’espace dans les zones non constructibles. » a-t-il précisé. Une sonnette d’alarme qui intègre parfaitement la mission du septième art, celle de transmettre des messages de prises de conscience au-delà du divertissement. Dans le même ordre, il a adressé une pensée au peuple marocain sous le choc suite au tremblement de terre survenue il y a près d’un mois. Pour rester focalisé sur le royaume chérifien, le fondateur du Festival Écrans Noirs à inviter son partenaire, Royal Air Maroc, à recruter des hôtesses camerounaises au sein de la compagnie aérienne. Car « nous nous battons pour qu’il n’y ait pas que des cinéastes qui émergent grâce au Festival Écrans Noirs » va-t-il poursuivre.

Dans la suite de ses propos, le Bassek Ba Kobhio a dévoilé le programme des activités. Une semaine riche en projections, animations, formations, conférences et le grand colloque en hommage au sénégalais Ousmane Sembène « le père du cinéma africain ». D’ailleurs en film d’ouverture de cette vingt-septième édition du festival, son court métrage ‘‘Borrom Sarret’’ réalisé en noir et blanc en 1963. Autre élément marquant de cette soirée riche en strasse et paillettes c’est la remise de l’Écrans d’honneur 2023 à Alimata Salembéré, une pionnière du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ou FESPACO. Cette distinction honorifique lui a été remise en reconnaissance de son parcours exceptionnel dans le domaine culturel et artistique. Membres fondateurs du FESPACO et, présidente du comité d’organisation du premier festival en 1969, elle a été à un moment, réalisatrice, à la télévision nationale Burkinabé. Elle a été Secrétaire Générale du FESPACO de 1982 à 1984. Après avoir supervisé le 8ème FESPACO en 1983, Alimata a été nommée Ministre de la Culture du Burkina Faso la même année, puis Ministre de l’Information de 1987 à 1989. « C’est avec beaucoup d’émotions que je me retrouve sur ce podium. Je vous remercie infiniment de m’avoir ainsi honoré » a précisé Alimata Salembéré au bord des larmes de joies.

Le festival se poursuit jusqu’au samedi 21 octobre prochain. Les cinéphiles sont attendues dans les salles de projetions tous les jours de 14h à 21h pour découvrir les films en compétition.

Sidoine FEUGUI

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