BOROM SARRET EN OUVERTURE DU FESTIVAL ÉCRANS NOIRS
La vingt-septième édition du Festival Écrans Noirs a été inaugurée ce samedi 14 octobre avec la projection du film Borom Sarret. Les visages des cinéphiles étaient illuminés de sourires et de rires pendant la diffusion de ce court métrage sénégalais en noir et blanc, réalisé par Ousmane Sembène en 1963. Considéré comme le tout premier film africain, Borom Sarret est un chef-d’œuvre du cinéma militant dénonçant la société africaine.
Le synopsis du film retrace l’histoire d’un conducteur de charrette qui cherche à gagner sa vie à Dakar, au Sénégal. Bien qu’il s’attende à être rémunéré pour ses services, il néglige souvent de le préciser à l’avance, ce qui permet aux gens de profiter de lui sans le payer. Borom Sarret, d’une durée de 20 minutes, a été réalisé par Ousmane Sembène lui-même, qui en est également le producteur. Le film est en français et appartient au genre du drame. Il a été présenté pour la première fois en décembre 1963 lors des Journées internationales du court métrage de Tours, en France. Cette projection a valu à Sembène le prix de la première œuvre au Festival international du court-métrage de Tours.
Le festival Écrans Noirs, qui se tient chaque année, est un événement majeur dans le domaine du cinéma africain. Il vise à promouvoir et à célébrer les œuvres cinématographiques africaines et leurs créateurs. En choisissant Borom Sarret comme film d’ouverture pour cette vingt-septième édition, les organisateurs ont rendu hommage à l’héritage cinématographique de l’Afrique et à l’importance de ce court métrage révolutionnaire dans l’histoire du cinéma africain. L’inclusion de Borom Sarret dans la programmation du festival Écrans Noirs a permis aux les cinéphiles de redécouvrir ce chef-d’œuvre du cinéma africain et d’apprécier le travail visionnaire d’Ousmane Sembène. Ce film pionnier a ouvert la voie à de nombreux autres réalisateurs africains et a contribué à l’évolution et à la reconnaissance du cinéma africain à travers le monde. Avec Borom Sarret en ouverture, le festival Écrans Noirs donne le ton pour une édition passionnante, mettant en lumière l’importance du cinéma africain et son pouvoir de raconter des histoires captivantes et authentiques.
Sidoine FEUGUI