TRAGÉDIE FAMILIALE : RETOUR SUR LE MEURTRE DE SYLVIE LOUISETTE NGO YEBEL

Ce meurtre tragique soulève une fois de plus la question de la violence domestique et de la sécurité des femmes au Cameroun.
0
401

Dans un acte d’une cruauté inimaginable, Sylvie Louisette Ngo Yebel, chargée de communication à la COMIFAC, a été assassinée par son propre fils. Le récit glaçant de ce meurtre a profondément choqué la nation camerounaise.

Le crime atroce a eu lieu dans la nuit du samedi 6 mars 2024. Dame Sylvie Louisette Ngo Yebel a été sauvagement assassinée, démembrée et ses restes ont été placés dans deux valises. Les valises contenant les restes de la victime ont été jetées dans un petit ruisseau à proximité de son domicile, dans le quartier Etoa Meki, à Yaoundé.

L’auteur de ce meurtre macabre n’est autre que son fils, nommé Batek Yebel Landry. Agé d’une vingtaine d’années, il est récemment sorti de l’Enam, où il suivait une formation en tant que secrétaire d’administration. Les éléments de la gendarmerie l’ont interpellé le mardi 9 avril 2024, et il a avoué les faits qui lui sont reprochés.

Selon les informations fournies par la police, le meurtre aurait été commis à la suite d’une dispute entre Batek et sa mère. Il aurait utilisé une scie à métaux pour la décapiter, puis aurait rangé les parties du corps de sa mère dans les deux valises.

Après cet acte horrible, Batek a reçu l’aide d’un ami pour faire disparaître les restes. De plus, il aurait également avoué avoir mis fin aux jours de sa grand-mère en décembre 2023.

Des proches de la famille de la défunte ont révélé que Batek Yebel Landry avait adopté un comportement incompréhensible ces derniers mois, laissant supposer une éventuelle consommation de drogues.

Ce cas de matricide vient s’ajouter à une série de féminicides qui ont frappé le Cameroun cette année. Le pays a déjà enregistré le meurtre de 21 femmes depuis le début de l’année, dont celui de Rabika Ndalindam, tuée par son fils de 17 ans à Garoua le 4 avril dernier.

Ce meurtre tragique soulève une fois de plus la question de la violence domestique et de la sécurité des femmes au Cameroun. Les autorités devront prendre des mesures urgentes pour prévenir de tels actes de violence et assurer la protection des femmes dans le pays.

Sidoine FEUGUI

Leave a reply