LANCEMENT DU BUDGET DE L’ÉTAT DU CAMEROUN 2024 A MAROUA

Ce lancement du budget de l'État revêt une grande importance pour le Cameroun, car il fixe les priorités financières et les objectifs de développement pour l'année à venir.
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Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a officiellement lancé les opérations sur le budget de l’État et des autres entités publiques pour l’exercice 2024 à Maroua. Cet événement marque le début de l’exécution du budget de l’État pour l’année en cours. Le budget de l’État du Cameroun pour l’exercice 2024 s’équilibre en ressources et en charges à 6 740,1 milliards de Fcfa.

Ce lancement du budget de l’État revêt une grande importance pour le Cameroun, car il fixe les priorités financières et les objectifs de développement pour l’année à venir. Le budget de 2024 est aligné sur la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) et vise à réaliser le plan de relance économique post-Covid-19.

Les principales priorités du gouvernement, telles qu’énoncées dans le budget, comprennent l’amélioration de la compétitivité et de la productivité de l’économie, la lutte contre l’inflation, la préservation des couches sociales contre la vie chère, l’assainissement du milieu urbain, le renforcement de l’hygiène et de la salubrité publiques, ainsi que la prise en charge des couches sociales vulnérables. De plus, le gouvernement souhaite accélérer le processus de désarmement-démobilisation-réintégration et promouvoir la reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, qui ont été touchées par des conflits et des troubles.

Une partie importante du budget est consacrée aux compétences transférées aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Les ressources affectées à ces compétences sont évaluées à 555,4 milliards de Fcfa, représentant environ 8,2% du budget général de l’État. Parmi ces ressources, 292,5 milliards de francs CFA seront transférés aux Collectivités au titre de la Dotation générale de la décentralisation. Les dépenses d’investissement représentent 51,0% de ces ressources transférées, soit 149,1 milliards de Fcfa, tandis que les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 143,4 milliards de Fcfa, soit 49,0%.

Cependant, le ministre des Finances a mis en garde contre la mauvaise utilisation des incitations fiscales accordées aux producteurs locaux. Il a souligné que ces mesures fiscalo-douanières incitatives ne doivent pas être exploitées pour s’enrichir sans améliorer l’accessibilité des produits sur le marché local ou pour faciliter une exportation illicite au profit des pays voisins. Les secteurs concernés par ces mesures sont la pêche, l’élevage, l’eau, les énergies renouvelables et la production d’ouvrages en bois.

Sidoine FEUGUI

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