GREGORY SANKARA, LE CERVEAU DERRIERE L’ASSASSINAT DE LUMUMBA
Très peu d’informations filtrent à son sujet et pourtant, il est le « père » du film documentaire sur l’assassinat de Patrice Lumumba produit par Alain Foka. Grégory Sankara est un réalisateur camerounais, né le 24 octobre 1996 en France. Fils du journaliste Alain Foka, il vit à Paris et est associé d’une boite de production française: BLEEN.
Grégory Sankara, le cerveau derrière l’assassinat de Patrice Lumumba, a accepté de répondre à nos questions:
EsbiMedia: À quel moment avez-vous décidé de faire de la réalisation votre métier?
Je ne l’ai pas vraiment décidé, c’est quelque chose qui s’est fait assez simplement. Plus jeune, j’ai toujours voulu faire partie du milieu de l’audiovisuel, j’ai toujours aimé écrire; raconter des histoires faisait partie de qui j’étais. Il s’est avéré qu’il y’avait une boite de production de clips pas loin de chez moi; j’y allais parfois pour apprendre, voir comment les choses se passent et je suis parti de nettoyeur de plateaux à assistant; puis les producteurs m’ont confié des clips et c’est là que tout a commencé; j’avais 15 ans.
EsbiMedia: Avez-vous fait des études y relatives?
Je devais aller étudier dans une école de cinéma à Montréal à mes 17 ans après le baccalauréat, mais juste avant j’ai réalisé un court métrage qui a eu un certain succès d’estime par prétention ou par arrogance, je me suis dit que je n’ai pas envie de m’asseoir 03 ans en école de cinéma; je voulais directement intégrer le milieu. On ne me demande pas si j’ai fait des études de réalisations quand je rencontre des producteurs donc je pense que ce n’est pas un si mauvais choix.
EsbiMedia: Comment avez-vous été choisi pour réaliser les films documentaires « Assassinats »; ça allait de soi ou vous avez dû prouver que vous le méritez?
Mon père, Alain Foka, voulait mettre en image la reconstitution de ces assassinats, il sait que je ne suis pas du tout du documentaire. Il avait besoin de romancer ces événements pour que le documentaire soit plus attrayant. Il a donc fait appel à moi et pour la première fois, nous avons travaillé ensemble. Ca n’allait pas de soi, il a attendu que j’ai fait mes preuves, ça fait 10 ans que je travaille avec d’autres producteurs et je pense que ce sont mes réalisations passées qui l’ont convaincus.
EsbiMedia: Le tournage s’est fait sur combien de jours? Les équipes étaient-elles facilement malléables?
Je tiens à mentionner qu’on a fait 03 épisodes en un voyage, j’en profite pour tirer un coup de chapeau à Sébastien Faye et Thomas Olland sans qui je n’aurai pas réussi. Nous avons tourné à l’Ouest en 04 jours, tout le monde a été très gentil, très malléable, très professionnel. C’était mon 1er tournage au Cameroun, j’appréhendai mais j’ai été agréablement surpris. Le budget n’était pas illimité, du fait que c’était un financement fait par Alain Foka sur fonds propres, donc il fallait être rapide, tourner plusieurs scènes en peu de temps, ce n’était pas facile mais nous y sommes arrivés.
EsbiMedia: Avez-vous d’autres réalisations en cours ou connues?
On est actuellement sur l’écriture et le financement de « Assassinats » qui va se faire sur plusieurs épisodes; donc c’est beaucoup de travail et surtout de recherches. Heureusement que mon père a archivé toutes ces histoires, ça nous donne accès à un puits sans fonds de ressources et de savoir.
Je travaille actuellement sur un long métrage, le financement est en cours. Je travaille également sur la réalisation de deux séries télévisées mais je ne peux pas en parler pour le moment. J’ai tourné le court métrage « Martyr » disponible sur YouTube et un autre court métrage est actuellement dans les festivals, « On Est ».
Je précise que j’écris beaucoup.
EsbiMedia: Qui est votre modèle dans le domaine et pourquoi?
Les réalisateurs que j’admire sont essentiellement américains qui font de la science fiction, du thriller, etc; les réalisateurs qui m’ont donné envie de faire du cinéma sont ceux comme David Fincher, Christopher Nolan, Derreck Cianfrance.
EsbiMedia: Connaissez-vous des réalisateurs camerounais/africains?
Je n’ai pas vraiment pu avoir accès au cinéma camerounais; je n’ai pas vraiment baigné dedans, je le regrette mais bon. L’industrie du cinéma au Cameroun est très compliqué et c’est dramatique mais de ce que j’ai pu lire, les choses se mettent en place doucement donc on espère que les choses iront beaucoup mieux. Par contre dans le cinéma africain je connais Alain Gomis, Toumani Sangaré, Aïssa Maïga, ces différents acteurs du cinéma qui ont pu faire valoir le cinéma africain à l’étranger. J’espère pouvoir en découvrir davantage.
EsbiMedia: Quelle est, de votre point de vue, la chose la plus difficile pour un réalisateur lors d’un tournage?
Pour moi, c’est le fait d’orchestrer chacun des différents membres de l’équipe de tournage afin que tous soient sur la même longueur d’ondes. Il faut être capable de faire comprendre aux différents membres de l’équipe afin que le film ne ressemble pas à une réalisation faite par plusieurs personnes qui ne se parlaient pas entre elles. Il est primordial de tous parler la même langue.
EsbiMedia: Vous semblez très en effacé, pas beaucoup de photos sur internet, très peu d’informations… Est-ce par choix ou par contrainte?
Je suis effacé parce que j’estime n’être encore personne et quand bien même je le deviendrai, je souhaiterai laisser parler mes actions plutôt que de mettre en avant qui je suis. Je ne suis pas intéressé par la starmania et tout ce qui s’y rapproche. J’ai un goût très prononcé pour le maintien de ma vie privée privée.
EsbiMedia: Professionnellement, quel est votre plus grand rêve?
Avoir la possibilité d’être professionnellement libre, ne pas me travestir, pouvoir m’assumer et m’accomplir que ce soit rentable ou pas. Laisser mon génie s’exprimer sans penser à la rentabilité. On pensera certainement que c’est utopique car pour des besoins pécuniers, on finit un peu tous par se retrouver dans cet engrenage mais j’aimerai pouvoir m’en défaire. Je souhaite faire du bien aux gens, ce sera si j’y arrive, un véritable succès professionnel.
EsbiMedia: Quelle est, jusqu’ici, votre plus grande déception?
Quand on est dans l’art c’est 90% de déceptions effacés par les 10% de satisfactions le moment venu. J’ai eu beaucoup de déceptions; des relations humaines qui ne marchent pas, des projets qui ne naissent pas, des tournages qui se sont très mal passés, bref, le plus important c’est de ne pas regretter ces moments, les utiliser comme des piliers pour notre avancée.
EsbiMedia: Un dernier mot?
Pas grand chose, si ce n’est préciser ma reconnaissance à l’endroit de Sébastien Faye et Thomas Olland pour leur soutien sur le tournage de « Assassinats ». Bien sûr la reconnaissance et l’admiration que j’ai pour mon père Alain Foka. Et une pensée à mes associés qui me soutiennent au jour le jour dans ma boîte de production BLEEN: Jérémy Burghoffer et Bruno Suchet.
Propos recueillis par Almason
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Max