BAISSE DU COÛT DE L’ HUILE RAFFINÉE DANS LES COMMERCES : UNE MESURE NON ENCORE APPLIQUEE

En attendant les nouveaux stocks, les consommateurs vont souffrir de payer l’ancien prix.
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Dans un communiqué de presse daté du 27 mars 2024, le ministre du Commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA a annoncé la baisse du prix des huiles raffinées. Une descente dans les marchés de Yaoundé a permis de voir que cette mesure n’est pas encore effective.

Depuis plus d’un an les prix des denrées de première nécessité ont connu une hausse significative. C’est le cas des huiles raffinées de marque Mayor et Oleo qui sont passés de 1100 francs à 1800 francs le litre puis de 1800 francs à 1500 francs. Les entreprises de la filière oléagineux évoquaient l’inflation des matières premières sur le marché international. De ce fait, de commun accord avec le Ministre du Commerce, ils avaient décidé de répercuter cet impact sur le panier de la ménagère.

La situation a changé, les prix des huiles vont enfin revenir à la normale, apprend-on dans un communiqué ministériel.

“Le Ministre du Commerce, Monsieur Luc Magloire MBARGA ATANGANA, a l’honneur d’informer les consommateurs de la baisse, à compter du mercredi 27 mars 2024, du prix au détail du bidon 20L de l’Huile Extra Raffinée MAYOR à 22.000 F CFA, soit 1.100 F CFA/L, contre 25.500 F CFA, prix en vigueur depuis le mois de décembre 2023.” C’est la substance de la note du ministre.

Cette annonce sonne comme un ouf de soulagement pour les citoyens camerounais qui subissent la vie chère. Mais, la désillusion est totale entre le communiqué et la réalité sur le terrain. Au terme d’une descente dans les marchés de Yaoundé,  le constat est amère, le prix des huiles raffinées n’a pas encore changé dans les marchés. Au marché Acacias dans le sixième arrondissement, toutes les boutiques sont unanimes « la bouteille d’un litre d’huile Mayor coûte 1500F”. Même son de cloche au marché de Nsam dans le troisième Arrondissement. Les grandes surfaces ne sont pas en reste. Au Suppermaché DOVV de Mendong et à la boulangerie Lowé de Jouvence, pas besoin de demander, 1500F est écrit en gros caractère sur l’étagère.

Pourquoi l’instruction du ministre n’est pas respectée ?  « Nous ne pouvons pas encore vendre la bouteille à 1100F parce que nous avons l’ancien stock. Si on change de prix on va tourner à perte. D’ici un mois nous allons vendre au nouveau prix quand nous aurons le nouveau stock”. renseigne Matilde, commerçante au marché Acacias.

En attendant les nouveaux stocks, les consommateurs vont souffrir de payer l’ancien prix.

Sidoine FEUGUI

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