TETE A TETE AVEC BRIGITTE TCHANEGUE

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Brigitte Tchanegue est une actrice et désormais productrice tchadienne qui a été juré pour le festival Ecrans Noirs 2018, dans la catégorie Long Métrage Camerounais et Séries. Fille du mannequinat, depuis quelques années elle a décidé de se mettre au service du cinéma tchadien et africain à travers sa participations aux projets ivoiriens ou autres. On a pu voir Brigitte dans le film « Fille à papa » de Prosper Nadjilem Doumngar aux côtés de Gohou Michel et Michel Bohiri. Outre Les Coups de la Vie Saison 2, elle est apparue dans la série Tchadienne Amina diffusée sur TV5. Brigitte Tchanegue, aujourd’hui à la tête de Tchanegue Films, a accepté notre invitation.

EsbiMedia : Bonjour Brigitte et merci d’avoir accepté notre invitation.

Bonjour, merci de m’avoir invité.

EsbiMedia : Nous avons vu votre performance dans Les Coups de la Vie, Saison 2 sur A+… Comment s’est passé le casting?

Déjà c’est l’une des séries ivoiriennes que j’adore et je n’ai pas hésité à passer le 1er casting en ligne. J’ai été retenue, par la suite. C’était pendant la période où le corona battait son plein, donc j’avais participé au casting de façon virtuelle, j’ai envoyé ma vidéo à l’adresse indiquée et j’ai reçu une réponse positive par mail.

EsbiMedia : Qu’est-ce qui vous emmène dans le cinéma?

Le cinéma c’est un rêve d’enfance et je me suis toujours dit que je ne serais à l’aise que dans ce métier parallèlement au mannequinât.

EsbiMedia : Quelle actrice vous inspire et Pourquoi?

Je n’ai pas qu’une seule qui m’inspire, il y’en a plusieurs… D’abord l’actrice ghanéenne Mercy Johnson m’inspire beaucoup car elle incarne à la perfection tous ses rôles; j’aime bien aussi Angelina jolie. Elle m’a toujours fait rêver par sa façon d’incarner ses rôles, son côté maternel et surtout humanitaire… Je l’aime beaucoup.

EsbiMedia : D’accord, alors vous êtes annoncée dans une série à venir, que vous produisez, dénommé « Anaïs« , quel rôle vous jouez?

Le projet Anaïs est un projet de très longue date que j’ai finalement officialisé et j’incarne le rôle de… Vous découvrirez (rires). Mais ce que je peux déjà vous dire c’est que le film revient sur l’histoire d’une jeune fille qui a été victime d’un viol collectif et qui aura du mal à se retrouver dans la vie de tous les jours et surtout à s’assumer. Anaïs brosse plusieurs types de problèmes que les jeunes tchadiens rencontrent, parmi lesquels les violences faites aux femmes. 

EsbiMedia : Sur une échelle de 1 à 10, à quel niveau vous mettez le cinéma tchadien?

Je dirais que nous sommes au niveau 3.

EsbiMedia : Que faut-il pour davantage le bonifier ?

Le cinéma tchadien est entrain de démarrer et si on veut vraiment décoller, il faudra beaucoup travailler, être professionnel et surtout mettre un point d’honneur sur la qualité de l’image. Il faudrait également que l’état et certaines institutions privées pensent à financer les projets cinématographiques.

EsbiMedia : Êtes-vous déjà venue au Cameroun?

Oui plusieurs fois, j’ai déjà assisté à plusieurs reprises au festival des Ecrans Noirs, dont j’étais déjà juré en 2018.

EsbiMedia : Actuellement, quelle série africaine vous suivez avec intérêt?

Les coups de la vie, bien entendu…

EsbiMedia : Selon vous, que manque t-il à l’Afrique pour être compétitif à travers le monde dans le domaine du cinéma?

Nous avons déjà tout en Afrique, nous devons juste redoubler d’efforts et les cinéphiles doivent accorder plus d’importance à nos produits et nous encourager.

EsbiMedia : Pensez-vous devenir scénariste un jour?

Je débute déjà dans la production avec mon tout premier projet, la série  »Anaïs », donc oui, pourquoi pas… (sourire).

EsbiMedia : Quels sont vos projets à court terme? Et à long terme?

J’ai beaucoup de projets à long terme pour ma jeune maison de production Tchanegue Films (documentaires, long métrages et courts métrages) et quelques-uns à l’international. On y travaille encore donc je ne peux pas dire grand chose. Mais mon projet le plus imminent c’est « Anaïs ».

Propos recueillis par Almason

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