LE MINAC: UNE DECEPTION EN CONTINU

Le Cameroun regorge d’un nombre incalculable de talentueux et de passionnés qui risquent de lamentablement se décomposer et pour cause, nos politiques sont taillées, semble t-il, à la mesure de la stagnation, cause d’échec permanent.

Le 11 novembre dernier, le réalisateur Ebenezer Kepombia faisait un poste révélateur sur sa page Facebook:

« Le Ministère des arts et de la culture aurait-il abandonné les nommés des Sotigui Awards ?
En effet les Sotigui Awards prennent en charge les Guest stars et le ministère de la culture prend en charge les nommés. ça signifie que c’est le MINAC qui devait prendre en charge Rigobert Tamwa, Merveille Akamba, Emy Dany Bassong, Faith Fidel.
Le ministères de la culture de tous les pays représentés aux Sotigui Awards 2021 ont pris en charge leurs nommés sauf celui du Cameroun. Nous avons pourtant eu la promesse que ce sera fait, Rigobert Tamwa qui servait de relais entre les Sotigui et le MINAC a fait plusieurs tours au ministère, on l’a engraissé d’espoir, mais jusqu’à hier après midi rien n’a été fait (…)« .

Ce n’est pas la 1ere fois que de tels éléments de déception soient mis au goût du jour par les acteurs de la culture, qui pourtant, créent des relais de l’image de notre pays à travers le monde.

Dans la musique, les cas sont légions. Aujourd’hui, alors que le cinéma, fait par les camerounais, prend de l’ampleur au Cameroun et en Afrique, les langues qui osent se délier font des déclarations douloureuses pour les amoureux de cinéma et pernicieuses pour le ministère des arts et de la culture.

On se souvient en 1976, le cinéaste Jean Pierre Dikongue Pipa est sacré Étalon d’Or de Yennega au FESPACO. Une statue doit être érigée en son honneur sur la place des cinéastes à Ouagadougou, financé par son pays. Malgré les démarches et autres appels des média, ce n’est que 43 ans plus tard, que cette statue sera construite.

Emy Dany Bassong et Eshu Rigobert Tamwa reviennent au Cameroun avec des prix (meilleure interprétation féminine et meilleure interprétation masculine) aux académies Sotigui qui justifient leur talent et la qualité du travail effectué par Ebenezer Kepombia et son équipe.

Il faut préciser que le Sotigui est un festival Burkinabé sérieux, qui existe depuis 2015.

Le Ministère des Arts et de la Culture très étranger aux succès et au progrès de la culture camerounaise devrait revoir ses priorités et soutenir enfin les artistes comme ils le méritent.

Almason